Connaissez-vous les « Incroyables Comestibles » ?
Nous proposons de lancer cette initiative à Aix-en-Provence !
Une première rencontre sera proposée avec :
- un parcours en vélo en ville pour visiter les meilleurs interstices urbains que vous auriez par avance détectés,
- une première opération de semis et plantations à l’Epicerie du Coing en centre ville,
- une réflexion sur la meilleure façon d’avancer ensemble par étapes de façon très posée en prenant en compte :
* les attentes des Parties prenantes (riverains, ville, passants…)
* les contraintes de l’espace urbain (voirie, circulation…)
* les usages voulus, les critères de succès, les situations de vie des cultures mises en place,
* la démarche et les retours d’expérience d’autres villes.
Cette action et ce premier rendez-vous seront proposés à différents collectifs aixois intéressés à notre devenir urbain : vivre-ensemble, alimentation et santé, circuits courts, environnement et climat …
L’action vous intéresse ?
Alors écrivez-nous pour rejoindre cette aventure solidaire, pleine de sens et d’espoir.
Le Collectif
Bien des Villes et territoires en transition commencent par se raconter leur futur local, désirable, accessible… pour dégager une vision, susciter l’adhésion, encourager l’action ; dans cet esprit vient le récit de fiction ci-après.
A présent nous sommes habitués à cette ville «jardinée » où les interstices sont cultivés, où les légumes, fleurs et aromates poussent vigoureusement au coin des rues.
Parfois la mention « Nourriture à partager » apparaît encore…
…un rappel de l’aventure commencée en Angleterre et poursuivie en France par les Incroyables comestibles.
C’est tout un art de vivre : se retrouver en pied d’immeuble, semer et arroser ensemble. Récolter ? Un bonheur partagé, un moment de convivialité, la vie de quartier retrouvée.
Au début les questionnements furent nombreux : les récoltes seraient pillées ? Les trottoirs trop étroits ? Et la pollution ?
Mais la démarche ordonnée a rassuré tout le monde : sélectionner les interstices urbains appropriés, consulter et impliquer les Parties Prenantes (les riverains, la Ville), expérimenter avant de poursuivre… Les premiers exemples ont parlé et l’encouragement a été de plus en plus fort.
Que de planches assemblées, de graines et de plants potagers partagés ou collectivement approvisionnés !
Oui à présent nous mesurons tous les bienfaits : ville rafraîchie, comportements apaisés, riverains attachés à leur rue, beauté des floraisons, biodiversité en cœur de ville…
Les rues jardinées seraient-elles une vitrine, une force d’attraction ? Les touristes s’y pressent et les commerces ne s’y trompent pas, accueillant plus volontiers de nouvelles plantations que le stationnement automobile issu du passé.
Même les maraîchers proches observent avec bonheur l’engouement croissant pour une alimentation bio, de saison et en circuit court. Car les enfants, observant la tomate encore verte et la fleur d’aubergine dans leur bac à plantations, savent ce qui vient à maturité et l’attendent dans leur assiette. Les supermarchés lointains se désespèrent tandis que les véhicules électriques légers et silencieux amènent de savoureux légumes dans les nouvelles épiceries du centre-ville, sans déranger la quiétude aux terrasses.
Pourtant l’avenir préoccupe. Le climat change, des îlots de chaleur se forment en ville en dépit des ombrages renouvelés. A l’heure de réduire l’usage des énergies fossiles la planification urbaine s’attache à préserver la ceinture maraîchère tout près de la ville et même dans ses interstices. Le végétal nourricier a repris sa place tout contre l’habitat.
Nous aurons au moins évité la surchauffe des places aux pavages brûlants et le fracas incessant des encombrements routiers !
L’espace est libéré, notre ville respire, elle est bien préparée au monde qui vient.