Mémoire de Pierre-Yves Lacombe
Le Mouvement de la Transition
Un renouveau de l’action collective sur le territoire
dans un contexte de crise systémique
Ce mémoire se propose d’exposer les fondements théoriques et historiques de la Transition, de présenter la méthodologie de recherche empirique qualitative, réalisée auprès de deux initiatives françaises que sont « Pays d’Aix en Transition » et « Nantes en Transition » et auprès de personnes impliquées sous d’autres formes dans le mouvement, pour explorer la réalité de ce qu’est ce mouvement en France, et enfin d’interroger la manière dont il transforme les modalités de mise en action collective sur le territoire.
En synthèse, voici deux phrases extraites de la conclusion :
« La Transition développe l’idée que ce n’est plus en argumentant et en informant que l’on convainc les gens qu’il faut changer, mais que c’est en agissant soi-même pour montrer que c’est possible et positif que l’on donne envie aux autres de faire pareil. En adoptant ce principe, elle défend le rôle de l’individu qui ne doit pas attendre du système, notamment politique, qu’il fasse les choses à sa place. »
« Finalement, c’est un retour à la forme la plus évidente de l’organisation sociale, à savoir un groupe d’individus restreint, sur un territoire local aux ressources limitées, qui garde le contrôle sur son destin et sur celui de son territoire en réduisant au maximum toute forme de dépendance vis-à-vis de l’extérieur qui pourrait être préjudiciable à son bon fonctionnement en cas d’évènement imprévu. N’est-ce pas là un juste retour à la réalité suite à une période de croyance mystique en la capacité de maitrise absolue de la nature par l’Homme ? »